Facile de dire : on les a accepté, ils sont venus, ils ne sont pas qualifiés ou compétents, on ne peut rien faire.
Le Canada choisit ses immigrants et le Québec a aussi son mot à dire pour un immigrant venant s’installer chez nous.
La plupart des immigrants qui arrivent aspirent à un monde meilleur, une meilleure vie pour eux et pour les gens qui les accompagnent. Ce beau rêve vire souvent au cauchemar pour beaucoup, surtout pour ceux venus des pays en voie de développement dont les africains en particulier. Beaucoup occupaient des emplois intéressants et gagnaient quand même assez bien leurs vies, car le Canada et le Québec ne choisissent pas les vagabonds. Ils choisissent dans la crème, car les critères sont assez exigeants.
Ces personnes arrivent et découvrent pour la plupart que la réalité est toute autre. Ils se mettent infructueusement à la recherche d’emploi, leurs économies fondent et ils finissent par se résoudre à accepter un poste de téléphoniste à 9 $/heure et là commence la vie de misère.
Loin de moi l’idée de dénigrer les gens qui travaillent comme téléphonistes pour gagner leur vie, mais nous nous entendons que pour des gens qui ont fait un baccalauréat, une maîtrise et des fois même un doctorat avec 5, 10 ou même 15 années d’expérience, occuper un poste de téléphoniste n’est par ce à quoi l’on aspire.
Ces immigrants qui finissent par occuper ces postes de téléphonistes après avoir subit tout le traumatisme de la recherche d’un emploi à la hauteur de ses expériences et de ses aspirations finissent par se dire, je ne ne suis pas bon à grand chose dans cette société. Baissent les bras et font de téléphoniste leur nouvelle carrière. Après tout, il faut vivre et faire vivre sa famille.
Ceux qui ont un caractère plus fort ou qui ont simplement plus de moyens retournent à l’école. C’est donc le retour vers une technique au Cégep pour quelqu’un qui avait l’équivalent du baccalauréat chez lui, était ingénieur, chef de son service, j’avoue qu’il ne gagne pas beaucoup au change en allant faire une formation de quelques centaines d’heures en machinerie ou en traitement des eaux pour avoir une attestation.
Rares sont ceux qui vont pouvoir faire valider leurs cours universitaires, se faire accepter dans une programme et pouvoir monnayer leur expériences et leurs acquis sur le marché de l’emploi. les raisons principales, manque de moyens financiers, difficulté à obtenir des copies de diplômes, relevés de notes, lettres de recommandation, plan de cours une fois qu’on a quitté le pays. Je me demande combien de Québécois en poste depuis 15 on encore une copie de leurs relevés de notes de 1ere année du bac. La différence est qu’ils peuvent toujours l’obtenir en faisant la demande à l’université. Je peux vous confirmer qu’en Afrique, ce n’est pas pareil. 1- le bureau du registraire de fout complètement de toi qui a déserté le pays. 2- tu as quitté l’université depuis 15 ans, tu n’as plus rien à avoir avec l’université. L’université s’occupe seulement de ses étudiants omniprésents. Personnes n’ira fouiller les archives « papiers » vieux de 15 ans pour retrouver des relevés de notes. Si tu essais de te plaindre, tu te fera répondre que tu n’avais qu’à t’en garder une copie quand tu l’as rempli à la main et que le doyen ou le recteur de l’établissement l’a signé. Si la secrétaire est sensible parce qu’elle a fait venir étudier son fils ainé au Canada ou a l’intention de faire venir sa grande fille, alors tu es sauvé. Il fera de son mieux pour t’aider.
Plan de cours, le prof a toujours le même cours et si tu réussis à le convaincre, il t’enverras une copie sur un vieux papier tout jaune cacheté (qu’on appelle tampon chez nous).
J’ai une amie qui a fait un diplôme de médecin en Afrique et qui est venue au Québec, et c’est ici qu’elle a appris que son département de médecine n’était pas reconnu par l’OMS, parce que les dirigeants de l’établissement n’ont rien fait pour. Pour cette raison, son diplôme ne valait rien.
Mes propos concernent sur tout les immigrants des pays sous-developpés et particulièrement ceux venant de l’Afrique, car pour les immigrants français par exemple, il existe des ententes qui permettent la reconnaissance de certains qualification, diplômes et compétences acquises en France. Dans ce contexte, ils ont plus de facilité à faire reconnaitre leurs diplômes, plus de facilité à s’insérer dans un programme et plus de facilité à obtenir un emploi. Souvent pour un employeur, engager un français est une diversification de la main d’œuvre qui enrichit son entreprise, ce n’est pas toujours ainsi que les employeurs voient les africains.
Le canada et le Québec choisissent dans la crème africaine. Il devrait pouvoir les aider à s’intégrer, à s’épanouir et à apporter leur contribution à la société.
Lorsqu’un immigrant arrive, il est livré à lui même. Certains organismes vont lui venir en aide en l’accompagnant dans ses démarches, mais ne peuvent pas lui trouver un travail.
l’immigrant qui arrive ne doit pas être livré à lui même. Lorsqu’on le choisi, on doit pouvoir à priori travailler avec lui pour définir vers ou il devrait s’orienter.
Un ingénieur, le canada devrait lui dire qu’il y a un ordre des ingénieurs, lui permettre de prendre déjà contact avec cet ordre pour savoir qu’est-ce qu’il devra prouver pour faire partie de l’ordre des ingénieurs. L’immigrant arrivant devrait déjà avoir dans ses bagages ou avoir déjà envoyé à l’ordre toutes les pièces nécessaires pour se faire accepter au moins comme ingénieur junior et dans le pire des cas savoir combien de cours il devrait suivre pour valider son diplôme ou ses acquis.
(à suivre)